Une nouvelle enquête montre que les petites banques au Kenya risquent de disparaitre et de perdre la part de marché du secteur bancaire face à la vaste croissance des technologies financières.
Dans son rapport intitulé Bank of the Future, l’agence de notation Moody’s attribue la disparition imminente des petites banques au manque de moyens financiers pour investir.
Cependant, le même rapport indique que les petites banques qui dépensent intelligemment et qui misent sur une technologie performante peuvent trouver leur propre créneau pour concurrencer.
Selon les données de la Banque centrale, il existe actuellement dans le pays 21 petites banques disposant de seulement trois succursales, 15 banques de taille moyenne et six grandes banques.
Le rapport de Moody montre que l’arrivée des fintech a poussé l’accès aux services financiers de 26% en 2006 à 83% actuellement.
Alors que la dépendance vis-à-vis des services d’argent mobile a été multipliée par dix, passant de 4% en 2006, le nombre de Kényans non bancarisés a considérablement diminué, passant de 43% à 11%.
Toutefois, les grandes banques n’en ont profité que grâce à des partenariats dynamiques avec des plateformes d’argent mobile.
Par exemple, relève le rapport, la majeure partie des transactions dans Equity Bank, le groupe KCB et Co-operative Bank s’effectue désormais par des canaux autres que les succursales.
En 2018, les trois banques ont enregistré respectivement 4, 8 et 12% de piètres transactions en succursale, le reste des transactions provenant des canaux de téléphonie mobile et d’agence.