Au moins sept civils ont été tués lundi soir dans une attaque qui aurait été perpétrée par le groupe jihadiste Boko Haram dans le nord du Cameroun, ont indiqué des sources locales camerounaises.
Cette attaque s’est produite dans la ville de Blangoua, située dans la région de Logone et Chari, une province de l’extrême-nord du Cameroun. Plusieurs maisons ont été pillées et incendiées.
Dans cette même ville, limitrophe du Nigeria, pays d’origine de Boko Haram, une trentaine de personnes ont été arrêtées le 14 avril, soupçonnées d’appartenir au groupe islamiste.
Ces assauts se sont multipliés ces dernières semaines.
Dans la nuit du 18 au 19 avril, au moins neuf civils ont été tués dans une autre attaque attribuée à Boko Haram. Ces violences ont eu lieu dans la zone de la ville de Tcharkarmi, district de May Sava à Mora (nord).
Malgré les efforts des forces de sécurité camerounaises et le soutien de l’Union africaine (UA), Boko Haram continue de mener des attaques au Cameroun.
Selon les médias locaux, plus de cent civils et soldats sont morts au cours des dernières semaines, victimes du terrorisme jihadiste.
Boko Haram, groupe originaire du Nigéria, vise à transformer la région du lac Tchad, comprenant également les territoires du Niger, du Tchad et du Cameroun, en un nouveau bastion jihadiste.
Depuis 2009, au Nigeria, où il lance des attaques contre les pays frontaliers, le groupe jihadiste a tué au moins 20 000 personnes.
Au Cameroun, les meurtres au cours de ces années se chiffrent à environ 3 000, mais il y a aussi plus de 200 000 personnes déplacées à l’intérieur du pays.
Une force multinationale composée du Nigéria, du Niger, du Cameroun et du Tchad a considérablement affaibli l’insurrection de Boko Haram, bien que les jihadistes lancent toujours des attaques aveugles sur des zones sensibles telles que les écoles ou les marchés.