Plus de 350 partisans du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC), dont le président Maurice Kamto arrivé deuxième à la présidentielle d’octobre est écroué depuis fin janvier à Yaoundé, ont été arrêtés au cours de manifestations dans plusieurs villes du pays.
Interdites par les autorités camerounaises, des manifestations sont organisées par le MRC depuis la présidentielle d’octobre 2018, que le parti qualifie de « hold-up électoral », après la proclamation des résultats donnant son candidat Maurice Kamto deuxième après le président Biya.
Les manifestants réclamaient également la libération de Maurice Kamto et de 150 de leurs sympathisants, écroués depuis fin janvier à la suite de l’une de ces marches.
Mi-février, Maurice Kamto et plusieurs de ses militants et partisans ont été présentés devant le tribunal militaire de Yaoundé, où une information judiciaire pour « hostilité contre la patrie » et « insurrection », entre autres accusations, a été ouverte à leur encontre.
Pour ces motifs, les accusés risquent la peine de mort.
Leurs avocats ont saisi début avril l’ONU, dénonçant leur incarcération « arbitraire ».
L’opposition camerounaise dénonce les conditions d’arrestation « de plus de 350 de leurs sympathisants » pendant des manifestations samedi dans plusieurs villes du Cameroun, critiquant notamment l’absence d’accès à une aide juridique.
Selon le parti de Maurice Kamto, le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) »plus de 350 personnes ont alors été arrêtées », dont environ 180 à Yaoundé et 100 à Nkongsamba (ouest).
Ces personnes sont depuis privées d’assistance médicale et juridique, selon la même source.
Début mars, l’Union européenne, puis l’ONU et les Etats-Unis s’étaient tour à tour interrogés sur le bien-fondé de la procédure contre M. Kamto.