La campagne pour l’élection présidentielle du 22 juin en Mauritanie est enclenchée officiellement ce vendredi.
Actuellement, aucun débat télévisé n’a été prévu entre les six candidats.
Les six candidats qui représentent les différentes tendances politiques et sociales du pays, majorité au pouvoir et opposition, sont ainsi en lice pour mobiliser davantage de soutien et conquérir les voix des électeurs, en mettant à profit leurs programmes électoraux.
En cas de second tour, celui-ci se tiendra le 6 juillet.
« Je vous appelle à prouver, de nouveau, votre attachement à la patrie et à la démocratie, votre maturité politique et à aborder ces élections dans un esprit de compétition responsable et dans un climat de tolérance, de fraternité », a déclaré dimanche 2 juin le président sortant, ancien général arrivé au pouvoir par un coup d’Etat en 2008, élu en 2009 puis réélu en 2014.
Son parti a désigné comme candidat un autre ex-général, Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed, dit Ould Ghazouani, ex-ministre de la Défense de novembre 2018 à mars 2019.
L’autre candidat est l’ancien chef de gouvernement de transition (2005-2007), Sidi Mohamed Ould Boubacar. Soutenu par une coalition comprenant le parti islamiste Tewassoul, principale force d’opposition, et par l’homme d’affaires franco-mauritanien en exil Mohamed Ould Bouamatou, il est considéré comme l’adversaire le plus sérieux de M. Ould Ghazouani.
Le militant anti-esclavagiste Biram Ould Dah Ould Abeid, arrivé en deuxième position avec seulement quelque 9% des voix lors de la présidentielle de 2014, boycottée par les principaux partis d’opposition, est de nouveau candidat.
La liste des candidats comprend également Mohamed Ould Moloud, chef du parti de l’Union des forces du progrès (UFP, gauche), Baba Hamidou Kane, journaliste et candidat à la présidentielle de 2009, ainsi que le néophyte Mohamed Lemine El-Mourteji El-Wavi, expert financier et haut fonctionnaire au Trésor mauritanien.