L’attaque menée dimanche soir dans la localité de Darak dans le nord du Cameroun par le groupe extrémiste nigérian Boko Haram a fait dix-huit morts, a indiqué jeudi la Force multinationale mixte FMM, coalition régionale qui lutte contre les terroristes.
« Environ 300 éléments lourdement armés de Boko Haram ont envahi Darak, où ils ont rencontré une forte résistance de la FMM suivie d’une bataille sanglante qui a duré quelques heures », écrit la force régionale dans un communiqué daté de N’Djamena.
Dans son bilan des victimes, la FMM fait état de 10 militaires tués et huit blessés. Ainsi que de huit civils tués et un blessé. Selon la force régionale, « 64 terroristes de Boko Haram ont été tués » et « huit capturés ». Trois embarcations du groupe terroristes ont également été détruites.
Des sources sécuritaires régionales faisaient, elles, état d’un bilan beaucoup plus élevé. Vingt-et-un militaires et 16 civils ont été tués, soit 37 morts, selon ces sources. De son côté, le ministère de la Défense camerounais a fait état d’un bilan de 24 morts, 16 militaires et 8 civils. « 64 éléments de Boko Haram neutralisés », ajoute cette source.
Bien qu’affaibli, Boko Haram reste très actif dans la zone du lac Tchad. Depuis 2015, les pays de la région luttent contre Boko Haram au sein de la FMM engagée dans la région du lac Tchad avec l’aide de comités de vigilance composés de citoyens locaux.
Les violences de Boko Haram, qui ont débuté en 2009 dans le nord-est du Nigeria, ont entraîné la mort de plus de 27.000 personnes et le déplacement de 1,8 million de personnes dans ce pays, et ont gagné le Niger, le Tchad et le Cameroun voisins.