Mali : la MINUSMA développe un plan d’urgence faire face à la violence

La Mission des Nations-Unies au Mali (MINUSMA) a développé un plan d’urgence en soutien aux autorités maliennes pour protéger les civils dans la région de Mopti, dans le centre du pays, affectée depuis plusieurs mois par une escalade de la violence marquée par plusieurs massacres de civils.

« Lorsque la MINUSMA a été déployée au Mali, son mandat ne comprenait pas le Centre. Malheureusement, à la suite de ce qui s’est passé l’année dernière, on nous a aussi donné pour mission de s’occuper du Centre », a indiqué l’envoyé de l’ONU pour le Mali, Mahamat Saleh Annadif.

Dans un entretien au site d’information des Nations-Unies « ONU Info », il a expliqué les cinq priorités de ce plan d’urgence appelé « Oryx ».

La première priorité du plan d’urgence est de multiplier les patrouilles dans les zones sensibles pour que la présence soit visible, qu’elle rassure, qu’elle dissuade et qu’elle anticipe.

La deuxième priorité est d’aider les Maliens à combattre l’impunité. La MINUSMA aide ainsi le système judiciaire malien à se déployer et fait en sorte que sa Division chargée des droits de l’homme puisse enquêter et faire des recommandations au gouvernement malien.

La troisième priorité, ce sont les populations meurtries, dont les villages et les greniers ont été brûlés.

« Ce sont des gens démunis (…) Nous ouvrons un couloir pour permettre aux humanitaires d’intervenir pour subvenir aux besoins immédiats mais aussi pour donner des semences », a expliqué l’envoyé de l’ONU.

La quatrième priorité, ce sont les unités onusiennes spécialisées dans la médiation.

La MINUSMA leur ouvre des couloirs «pour qu’elles entrent en contact avec les populations, pour qu’elles puissent faire la médiation, les rapprocher, les réconcilier et les encourager dans la cohésion sociale ».

Enfin la cinquième priorité de l’opération Oryx, qui se fait en coordination avec les forces de défense et de sécurité maliennes, c’est une opération de communication tous azimuts se basant sur les radios locales et les radios communautaires, les communicateurs traditionnels (chefs religieux et chefs coutumiers), pour faire passer un message de paix et de cohabitation pacifique.