Les Etats-Unis d’Amérique ont ordonné mardi des sanctions à deux responsables de la principale alliance jihadiste liée à Al-Qaïda au Sahel, après une attaque meurtrière contre un camp militaire au Mali en mars.
Ba Ag Moussa, un ancien officier déserteur de l’armée malienne, est associé au « Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) » dirigé par le chef radical touareg malien Iyad Ag Ghaly.
Ce groupe jihadiste est visé par des sanctions depuis septembre 2018, et son chef depuis février 2013, a précisé le ministère américain du Trésor dans un communiqué.
« En tant que dirigeant du GSIM, Ba Ag Moussa contribue directement à la violence et à l’instabilité alimentées par le terrorisme d’Al-Qaïda », a affirmé la sous-secrétaire au Trésor, Sigal Mandelker.
Selon Washington, Ba Ag Moussa est impliqué dans l’attaque contre un camp militaire malien à Dioura le 17 mars, qui a fait près de 30 morts, dont 26 soldats.
Un autre cadre du groupe, Ali Maychou, est également placé sur la liste des sanctions, qui comprennent un gel de leurs avoirs et des interdictions de commercer avec des Américains.
Malgré la signature en 2015 d’un accord de paix censé isoler définitivement les jihadistes, des zones entières du Mali échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l’ONU.
La force française Barkhane mobilise quelque 4.500 militaires dans cinq pays du Sahel (Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie).