Une autorité civile chargée de piloter la transition politique au Soudan sera formée le 18 août, une étape cruciale dans ce pays gouverné durant 30 ans par un régime autoritaire et secoué ces derniers mois par une contestation populaire inédite.
Signe des bouleversements politiques profonds à l’œuvre, ce nouveau « Conseil souverain » où les civils auront la majorité, sera mis en place au lendemain du début du procès pour corruption du président Omar el-Béchir, destitué et arrêté par l’armée le 11 avril sous la pression de la rue.
Dimanche, les généraux au pouvoir depuis cette destitution et les chefs de la contestation ont paraphé à Khartoum une déclaration constitutionnelle qui avec une déclaration politique conclue et signée auparavant forment l’accord global sur un pouvoir civil, qui lui sera formellement signé le 17 août.
« Les membres du Conseil souverain seront désignés le 18 août, le Premier ministre le 20 août et les membres du gouvernement le 28 août », a déclaré à l’AFP un des meneurs de la contestation Monzer Abou al-Maali en marge de la cérémonie.
La première réunion entre le Conseil souverain et le gouvernement aura lieu le 1er septembre, selon lui.
Ce Conseil sera composé de cinq militaires et de six civils, et devra mener, avec un Parlement et un gouvernement, la transition pendant un peu plus de trois ans.