Une nouvelle flambée de violences a fait au moins 37 morts en trois jours de combats entre communautés de cultivateurs et d’éleveurs qui se disputent des terres dans l’est du Tchad où le président Idriss Déby a promis vendredi de mener une « guerre totale » contre les fauteurs de troubles.
Depuis le début de la semaine, au moins 37 Tchadiens ont été tués dans ces affrontements, a déploré vendredi le président Idriss Déby Itno. « C’est une guerre totale que nous devons engager contre ceux qui portent des armes et sont à l’origine des morts d’hommes », a-t-il dit lors d’une conférence de presse.
Depuis le début de l’année, ces violences intercommunautaires se sont multipliées et ont gagné d’autres régions du Tchad.
« Le conflit intercommunautaire est devenu une préoccupation nationale, on assiste à un phénomène de mal vivre », a commenté le président tchadien.
Depuis plusieurs dizaines d’années, la province du Ouaddaï, zone de transhumance et région stratégique à la frontière avec le Soudan, est en proie à des conflits entre éleveurs nomades arabes et cultivateurs autochtones ouaddaïens.
Ces situations conflictuelles entre éleveurs et agriculteurs se retrouvent dans plusieurs autres pays africains, notamment au Nigeria ou en Centrafrique.