En Tunisie, la campagne pour l’élection présidentielle anticipée du 15 septembre prochain s’ouvre officiellement ce lundi 02 septembre. Les 26 candidats en lice ont 12 jours pour convaincre les 7,1 millions d’électeurs tunisiens.
Cette élection présidentielle initialement prévue pour novembre 2019, a été avancée après le décès du chef de l’Etat tunisien, Beji Caïd Essebssi. Les candidatures ont afflué au niveau de l’Instance supérieure indépendante pour les élections qui a finalement publié, samedi, une liste définitive de 26 candidats pour cette présidentielle.
Et des favoris se profilent déjà, à l’instar d’Abdel Fattah Mourou, qui va incarner la première candidature du parti Ennahdha à une élection présidentielle en Tunisie, cette formation politique est l’une des plus influentes dans le pays, et son candidat est assez aimé de l’électorat. Youssef Chahed, chef du gouvernement et président du jeune parti Tahya Tounes, a aussi une carte à jouer, tout comme le ministre de la Défense, Abdelkrim Zbidi, qui va tenter de rallier les progressistes.
D’autres ont également le vent en poupe, comme Abir Moussi, présidente du parti destourien libre, l’une des deux femmes engagées dans cette course. Elle mise sur les classes populaires, tout comme son rival, l’homme d’affaires Nabil Karoui. Ce dernier a su séduire les couches les plus défavorisées, mais risque de faire campagne en prison, puisqu’il a été arrêté le 23 août pour évasion fiscale et blanchiment d’argent.
Pour cette campagne électorale, la lutte contre le chômage qui dépasse les 15% et les moyens pour faire baisser l’inflation devraient figurer au cœur des programmes de nombreux prétendants à la magistrature suprême.