Une centaine d’hommes arrivés en moto ont enlevé des dizaines de femmes et d’enfants d’un village du nord-ouest du Nigeria, dans le but d’exiger de leurs familles des rançons, ont rapporté jeudi des sources locales.
Les assaillants ont attaqué lundi soir le village de Wurma, dans l’Etat de Katsina, enlevant les habitants et pillant les maisons. «Au départ, 42 personnes avaient été enlevées mais huit ont réussi à échapper à leurs ravisseurs», a expliqué à la presse l’administrateur du district Jabir Tsauri.
«Les bandits ont pris contact avec les familles des kidnappés pour demander des rançons contre leur libération», a expliqué Jabir Tsauri.
La semaine dernière, 16 personnes ont été tuées au cours d’attaques contre quatre villages situés dans l’Etat de Katsina.
Au moins 43 personnes ont été tuées dans plusieurs attaques contre des villages de l’Etat de Sokoto, dans le nord, perpétrée en juin par des bandits.
Les Etats de Zamfara, Sokoto, Katsina et Kaduna, au nord d’Abuja, la capitale fédérale, sont le théâtre d’attaques similaires depuis quelques mois.
Dans un communiqué, Human Rights Watch a indiqué qu’« au moins 262 personnes avaient été tuées par des bandits » depuis le début de l’année, rien que dans l’Etat du Zamfara.
« Le gouvernement a déployé 1.000 soldats dans l’Etat en réponse », ajoute l’ONG, mais « peu de responsables des violences ont été arrêtés ».
Ces gangs criminels, qui ne se revendiquent d’aucune idéologie, mènent régulièrement des raids dans les villages, volant du bétail, brûlant des maisons, pillant de la nourriture et procédant à des enlèvements contre des rançons.
Les communautés rurales ont formé des milices d’autodéfense pour pallier le manque de policiers ou de militaires dans ces zones difficiles d’accès.
Mais ces forces d’autodéfense sont elles-mêmes accusées d’exécutions extrajudiciaires de bandits présumés, ce qui exacerbe les violences.