Le Soudan a décidé jeudi de fermer ses frontières avec la Libye et la Centrafrique pour des raisons de sécurité, la première mesure du genre prise par les nouvelles autorités soudanaises depuis la chute en avril du président Omar el-Béchir.
« Le Conseil souverain, au cours d’une réunion avec le gouvernement local du Darfour-Sud, a ordonné la fermeture des frontières avec la Libye et la République centrafricaine en raison de la menace qu’elles représentent pour la sécurité et l’économie du Soudan », a indiqué cette instance dans un communiqué.
A souligner qu’une force paramilitaire soudanaise a annoncé le mercredi 25 septembre avoir arrêté 138 Africains, dont des dizaines de Soudanais, qui tentaient de se rendre « illégalement » en Libye voisine.
Dans un communiqué, les Forces de soutien rapide (RSF) ont indiqué que des Tchadiens et des Ethiopiens faisaient également partie des personnes arrêtées dans le désert aux confins du Soudan, du Tchad et de la Libye.
« Le 19 septembre, une patrouille des RSF a arrêté 138 personnes de différentes nationalités qui essayaient de traverser illégalement la frontière avec la Libye », ont-elles dit.
Les RSF ont également indiqué dans le communiqué avoir saisi six véhicules appartenant aux passeurs libyens qui transportaient les migrants.
Le Soudan est devenu un carrefour pour les routes migratoires à destination de l’Europe.