La Guinée-Conakry s’apprête à vivre ce mercredi, le troisième jour consécutif des grandes marches de protestation contre le projet de troisième mandat du président, Alpha Condé, alors que le syndicat des travailleurs appelle à un arrêt général du travail dans le pays.
Les grandes marches pour dire «NON» à une modification de la constitution en faveur d’un troisième mandat consécutif d’Alpha Condé, ont démarré le lundi 14 octobre, à l’appel du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), qui regroupe des partis de l’opposition, des syndicats et des membres de la société civile en Guinée.
Le bilan officiel du premier jour émaillé de violences, est de «deux morts et des blessés», mais des sources évoquent des chiffres supérieurs.
Hier mardi, la circulation reprenait timidement sur les principaux axes de Conakry, à l’exception de la route «Le Prince», toujours bloquée. Un poste d’appui, qui regroupe policiers, gendarmes et militaires, a été attaqué avant d’être rapidement repris par les forces de défense et de sécurité.
Ce Mardi, il y avait encore quelques barricades érigées et des tensions çà et là, principalement en haute banlieue. La majorité des commerces sont restés fermés.
Dans la soirée, l’Union syndicale des travailleurs de Guinée (USTG) a appelé «tous les travailleurs du secteur privé, public, mixte et informel, à rester à domicile jusqu’à nouvel ordre» évoquant une «risque évident de sécurité».
Jouant la carte de l’apaisement, le gouvernement, par la voix du ministre de l’Administration du territoire, le général Boureima Condé, a réitéré sa main tendue vers l’opposition, qui l’a aussitôt rejetée en maintenant l’appel à la marche de protestation programmée pour ce mercredi.