Le Premier ministre éthiopien, Abiy Ahmed, a appelé les Ethiopiens à l’unité et promis de traduire en justice les responsables des récents actes de violence qui ont fait au moins 67 morts dans l’Etat régional d’Oromia.
«La crise à laquelle nous sommes confrontés pourrait s’aggraver davantage si les Ethiopiens ne s’unissent pas et ne forment pas une seule unité», a affirmé M. Abiy dans un communiqué publié samedi par son bureau.
Les affrontements entre partisans et opposants de l’activiste Jawar Mohammed, fondateur du média d’opposition Oromia Media Network (OMN), ont fait au total soixante-sept morts dans différentes villes de l’Etat régional d’Oromia.
Les manifestations et les affrontements avaient éclaté suite à un face-à-face tendu à Addis-Abeba, entre des éléments des forces de sécurité et des partisans de l’activiste Jawar Mohammed.
Les militaires éthiopiens ont été déployés dans les villes d’Ambo, Bishoftu, Bale Robe, Adama, Modjo, Dire Dawa et Harar.
Par ailleurs, l’Eglise orthodoxe éthiopienne a dénoncé dimanche la réponse apportée par le gouvernement du Premier ministre Abiy Ahmed aux violences qui ont fait plus de 67 morts cette semaine en Ethiopie, en assurant qu’il a failli à son devoir de protéger ses membres.
« Les gens meurent, et on se demande si le gouvernement existe vraiment. Les gens perdent espoir », s’est lamenté le père Markos Gebre-Egziabher, un haut responsable de l’Eglise orthodoxe tewahedo, à l’issue d’une messe à la cathédrale de la Sainte Trinité d’Addis Abeba.
La communauté orthodoxe rassemble environ 40% des 110 millions d’Ethiopiens.
Selon Fisseha Tekle, un collaborateur d’Amnesty International, trois églises orthodoxes et une mosquée ont été attaquées par des manifestants.