Au moins une cinquantaine de militaires ont été tués et d’autres blessés, vendredi et samedi, dans deux attaques jihadistes séparées.
Le bilan de vendredi fait état d’au moins 49 morts dans l’attaque d’un camp militaire au Nord-Est, et le samedi de deux soldats dans l’explosion d’un engin explosif dans le Centre.
Le camp militaire attaqué d’Indelimane est situé sur un axe du nord du Mali entre Ansongo et Ménaka, près du Niger.
Selon un rapport interne onusien, trois groupes distincts ont attaqué la base militaire de façon simultanée.
Le groupe Etat islamique (EI) a revendiqué l’attaque, dans un communiqué signé de sa « Province Afrique de l’Ouest », ainsi que la pose d’une bombe artisanale dans la même zone de Ménaka qui a tué le même jour un soldat français de l’opération Barkhane déployée au Sahel depuis 2014. La force de Barkhane est constituée de 4.500 hommes militaires.
Un porte-parole du groupe Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), succursale du groupe EI au Sahel, a indiqué dimanche que son groupe avait attaqué le camp « au nom du califat ».
« On avait appris que l’armée malienne travaillait dans le camps avec les apostats. Nous avons réussi à supprimer le camp », a déclaré Abdoul Chiquiti – un nom de guerre – en précisant que « la France est notre principale ennemie ».
Le groupe Etat islamique au Grand Sahara (EIGS), créé en 2015, s’active dans cette région entre Mali, Burkina et Niger.
Le groupe est dirigé par Adnan Abou Walid Al-Sahraoui, ex-membre du Front Polisario basé à Tindouf en Algérie.
Les Etats-Unis d’Amérique ont promis en septembre des récompenses pouvant atteindre cinq millions de dollars en échange d’informations pour localiser Al-Sahraoui.
Par ailleurs, Cinq membres d’un groupe armé songhaï, mouvement d’autodéfense, signataire de l’accord de paix de 2015 au Mali, Ganda Izo, ont été tués mercredi dans le nord du pays par des jihadistes présumés, avait affirmé vendredi le secrétaire général de ce mouvement, Abdourahmane Diallo.