La présidence turque a transmis ce lundi au Parlement pour examen, une motion signée par le chef de l’Etat Recep Tayyip Erdogan, autorisant le déploiement de militaires turcs en Libye pour le soutien du gouvernement d’union nationale (GNA) face aux forces de l’homme fort de l’est libyen Khalifa Haftar.
Le gouvernement d’union nationale, reconnu par l’ONU, avait sollicité une intervention militaire turque pour faire face au général Haftar qui n’a aucune légitimité internationale mais soutenu par certains pays arabes et européens.
Le Parlement turc a déjà approuvé samedi un accord de coopération militaire et sécuritaire signé avec le GNA le 27 novembre lors d’une visite à Istanbul de son chef Fayez al-Sarraj.
Ankara avait également signé, lors de la visite de M. Sarraj un accord de délimitation maritime qui permet à la Turquie de faire valoir des droits sur de vastes zones en Méditerranée orientale convoitées par d’autres pays, notamment la Grèce, l’Egypte, Chypre et Israël.
En revanche, le maréchal Khalifa Haftar s’appuie sur une assistance accrue de l’Égypte et autres pays. M. Erdogan affirme que les forces de Haftar bénéficient également du soutien d’une compagnie de sécurité russe. Haftar représente une menace économique et stratégique pour les intérêts turcs en Afrique.
Le maréchal avait ouvertement accusé Ankara d’intervenir directement dans le conflit avec ses soldats, ses avions, ses navires et ses approvisionnements en armes et munitions aux forces du GNA.
Ce pendant, le président du Parlement libyen, Aguila Saleh, a appelé samedi la communauté internationale à retirer sa légitimité au gouvernement d’union nationale (GNA) basé à Tripoli et reconnu par l’ONU, après des accords controversés signés avec la Turquie.
Selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH), la Turquie aurait transféré en Libye des combattants syriens venus combattre les forces du maréchal Khalifa Haftar.
Par ailleurs, les forces armées tunisiennes sont en état d’alerte le long des frontières entre la Tunisie et la Libye pour faire face à toute intrusion possible, en raison des affrontements en cours en Libye.