Des affrontements intercommunautaires opposent depuis samedi soir des miliciens pour le contrôle de la ville de Bria, dans l’est de la Centrafrique.
« Les tirs ont cessé. La Minusca s’est déployée partout dans la ville. Il y a un grand nombre de déplacés », a déclaré dimanche à l’AFP le porte-parole de la mission des Nations unies en Centrafrique, Vladimir Monteiro.
Le bilan des accrochages auraient fait une dizaine de victimes et plusieurs blessés.
« Les combats ont débuté vers 05h00 du matin. Il y a eu des scènes de pillage et beaucoup de blessés au centre-ville qui ne peuvent pas être amenés à l’hôpital. Environ 9.000 personnes se sont déjà déplacées vers l’aérodrome », précise un employé des Nations unies sur place.
Divers groupes armés et milices d’autodéfense se disputent le contrôle de Bria, cité riche en diamants, depuis que la Séléka, une coalition de groupes rebelles, a pris le contrôle de cette partie du pays en 2012.
Le Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), l’un des principaux groupes issus de l’ex-Séléka qui contrôlait la ville, s’est scindé ces derniers mois, selon plusieurs sources.
Les membres de l’ethnie rounga, dont est issu le chef militaire du FPRC, Abdoulaye Hissène, et plusieurs de ses officiers, font désormais face à une alliance de deux autres ethnies présentes à Bria, les Goula et les Kara, parfois membres du FPRC.
Depuis juillet, des affrontements opposent le FPRC et son ancien allié, le Mouvement des libérateurs centrafricains pour la justice (MLCJ), affilié à l’ethnie kara.