Les autorités guinéennes ont reconnu la mort en fin mars de trente personnes en marge du référendum constitutionnel.
Des événements sont survenus le 23 mars dans la ville de Nzérékoré, devenue le théâtre des affrontements entre communautés religieuses et ethniques et d’attaques et de représailles contre des églises et des mosquées, selon des sources locales.
Le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), collectif de partis, de syndicats et de membres de la société civile qui mène la contestation anti-Condé, a fait état d’au moins 66 personnes tuées à Nzérékoré à coups de machette, de fusil et même dans les flammes, et de 119 dans tout le pays. Il a accusé le parti présidentiel de ces exactions.
Selon le procureur général de Kankan, Yaya Kairaba Kaba, dans le journal télévisé, trente personnes sont mortes à Nzérékoré et Soixante-sept blessées. Des dizaines de maisons, magasins et ateliers incendiés et trois églises ont été détruites.
Ce sont les responsables locaux du FNDC qui ont planifié les violences et attisé les tensions entre communautés, fournissant le prétexte à l’intervention de groupes armés payés par le collectif et venus du Liberia pour certains, de la capitale Conakry pour d’autres, a souligné le procureur.
44 suspects sont poursuivis pour meurtres, incendies volontaires ou association de malfaiteurs, a-t-il dit. La justice s’emploie à ce que le procès « ait lieu le plus rapidement possible », a-t-il assuré.