La France, l’Allemagne et l’Italie ont appelé, samedi, toutes les parties libyennes et leurs soutiens étrangers à « cesser immédiatement les combats et de mettre un terme à l’escalade militaire ». Elles envisagent même des sanctions contre les puissances étrangères qui violent l’embargo sur les armes en Libye sans citer les noms des pays.
Dans un communiqué conjoint, le Président français Emmanuel Macron, la Chancelière allemande Angela Merkel et le Président du Conseil italien Giuseppe Conte affirment partager « de graves préoccupations » concernant la montée des tensions militaires dans ce pays et le « risque accru » d’une escalade régionale.
Les trois responsables européens, qui se sont réunis samedi à Bruxelles en marge du Conseil européen pour évoquer la situation en Libye, demandent également à tous les acteurs étrangers de « mettre fin à leurs ingérences croissantes et de respecter pleinement l’embargo sur les armes établi par le Conseil de sécurité des Nations unies ».
« Nous prenons nos responsabilités et sommes déterminés à assurer la pleine efficacité de l’opération Irini dans le but de prévenir toute escalade sur le terrain », soulignent-ils dans leur communiqué conjoint, se disant « prêts à envisager un recours éventuel à des sanctions si les violations de l’embargo en mer, sur terre ou dans les airs se poursuivent ».
Ils affirment attendre avec « intérêt » les propositions que le Haut-représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité fera à cette fin.
« Nous soutenons les efforts des Nations unies en vue d’obtenir la signature d’un accord de cessez-le-feu durable et crédible dans le cadre des négociations en cours au sein du Comité 5+5 », relèvent les trois dirigeants européens.
Début juillet, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a dénoncé une « interférence étrangère ayant atteint des niveaux sans précédent » en Libye, avec « la livraison d’équipements sophistiqués et le nombre de mercenaires impliqués dans les combats ».