Au moins 24 civils ont été tués en deux jours dans l’est de la République démocratique du Congo dans des attaques attribuées au groupe armé des Forces démocratiques alliées (ADF), a-t-on appris mercredi d’une source locale.
Les ADF ont utilisé dans ces massacres des armes blanches et à feu.
« Vingt corps ont été découverts lundi dans les villages de Mapasana et de Mabuo », dans le territoire de Beni, au Nord-Kivu, a déclaré à l’AFP Kinos Kathuho, responsable de la société civile locale.
Mardi, quatre autres corps ont été retrouvés après une autre attaque, a-t-il ajouté.
L’administrateur du territoire Donat Kibwana a confirmé ces attaques, sans donner de bilan.
Selon une ONG, le Centre d’étude pour la promotion de la paix, la démocratie et les droits de l’homme (Cepadho), « 40 civils ont été tués par les ADF » ces dix derniers jours dans le territoire de Beni.
Pour cette organisation œuvrant dans la région, « 794 civils ont été massacrés par les ADF » depuis le lancement contre eux des opérations de grande envergure lancée par l’armée fin octobre 2019.
Les ADF étaient à l’origine des rebelles musulmans ougandais qui se sont installés dans l’est de la RDC en 1995. Leur recrutement s’est élargi depuis à d’autres nationalités et ils se sont mêlés à la population locale.
Les ADF sont accusés par les autorités congolaises et les Nations unies d’être responsables des massacres de plus de 1.000 civils dans la région de Beni depuis 2014.
Les ADF seraient affiliés actuellement aux groupes jihadistes, selon certains experts.