Des documents classés SECRET DEFENSE récemment déclassifiés par le National Security Council (NSC) Américain, et faisant l’objet d’un dossier complet par le site « National Security Archive » révèlent que des inquiétudes profondes ont traversé les services américains quand aux ambitions nucléaires du régime algérien au début des années 90, notamment à cause de la taille des tours de refroidissement de la centrale d’Aïn Oussera, à 200 km au sud d’Alger.
Cette dernière était censée accueillir un programme nucléaire civil, avant que de fortes présomptions, accentuées par l’imagerie satellitaire et les liens étroits entre Alger et Pékin sur ce dossier, n’aient poussé les américains à s’interroger sur les objectifs réels du programme nucléaire algérien.
Les présomptions ont été assez fortes pour que l’oncle Sam fasse pression sur la Suisse, via son ambassade, pour l’empêcher de vendre une presse isostatique à Alger, estimant que le régime Algérien n’offre pas assez de garanties quand à l’innocuité de son programme nucléaire. Le fond du problème, selon ces documents exceptionnels, semble être la taille des tours de refroidissement, qui semblent beaucoup trop grandes pour un réacteur de 15MW, mais plutôt adaptées à un réacteur pouvant aller jusqu’à 50 Mégawatt, ce qui représente un risque de prolifération selon les experts américains. C’est néanmoins d’un point de vue purement stratégique que cette ambition nucléaire algérienne pose le plus de questions. Quelles ont pu être les raisons véritables qui auraient poussé l’Algérie à vouloir se doter d’un arsenal nucléaire ? N’ayant pas d’ennemi avéré parmi ses voisins, pourquoi Alger aurait-elle cherché à se doter d’une technologie nucléaire militaire ? Il semble que la réponse se trouve en partie dans les difficultés internes que traversait l’Algérie au début des années 90, mais a également des ramifications dans la stratégie de puissance qu’une partie des militaires algériens voulaient voir mise en pratique pour s’assurer qu’aucun autre pays du Maghreb ne puisse avoir le rôle de moteur de l’Union du Maghreb Arabe, une initiative lancée à Marrakech en 1987 par les chefs d’Etats du Maroc, de Tunisie, de Libye, d’Algérie et de Mauritanie, et censée promouvoir l’intégration régionale, sur le modèle de l’Union européenne. Depuis plusieurs semaines, l’Algérie semble avoir un regain d’attention pour la question nucléaire, avec comme point d’orgue la visite de Hans Blix, l’ancien inspecteur en chef en Irak, à Abdelaziz Bouteflika, pour discuter des questions de prolifération. Tous les observateurs ont été interpellés par cette visite imprévue de l’ancien diplomate suédois au Palais de la Mouradia « sur demande du président de la République algérienne » et qui semblait comporter des volets qui auraient été passés sous silence par la presse officielle algérienne…
Les présomptions ont été assez fortes pour que l’oncle Sam fasse pression sur la Suisse, via son ambassade, pour l’empêcher de vendre une presse isostatique à Alger, estimant que le régime Algérien n’offre pas assez de garanties quand à l’innocuité de son programme nucléaire. Le fond du problème, selon ces documents exceptionnels, semble être la taille des tours de refroidissement, qui semblent beaucoup trop grandes pour un réacteur de 15MW, mais plutôt adaptées à un réacteur pouvant aller jusqu’à 50 Mégawatt, ce qui représente un risque de prolifération selon les experts américains. C’est néanmoins d’un point de vue purement stratégique que cette ambition nucléaire algérienne pose le plus de questions. Quelles ont pu être les raisons véritables qui auraient poussé l’Algérie à vouloir se doter d’un arsenal nucléaire ? N’ayant pas d’ennemi avéré parmi ses voisins, pourquoi Alger aurait-elle cherché à se doter d’une technologie nucléaire militaire ? Il semble que la réponse se trouve en partie dans les difficultés internes que traversait l’Algérie au début des années 90, mais a également des ramifications dans la stratégie de puissance qu’une partie des militaires algériens voulaient voir mise en pratique pour s’assurer qu’aucun autre pays du Maghreb ne puisse avoir le rôle de moteur de l’Union du Maghreb Arabe, une initiative lancée à Marrakech en 1987 par les chefs d’Etats du Maroc, de Tunisie, de Libye, d’Algérie et de Mauritanie, et censée promouvoir l’intégration régionale, sur le modèle de l’Union européenne. Depuis plusieurs semaines, l’Algérie semble avoir un regain d’attention pour la question nucléaire, avec comme point d’orgue la visite de Hans Blix, l’ancien inspecteur en chef en Irak, à Abdelaziz Bouteflika, pour discuter des questions de prolifération. Tous les observateurs ont été interpellés par cette visite imprévue de l’ancien diplomate suédois au Palais de la Mouradia « sur demande du président de la République algérienne » et qui semblait comporter des volets qui auraient été passés sous silence par la presse officielle algérienne…