Kenya : situation socio-économique

Le chef du Mouvement Démocratique Orange (ODM), Raila Odinga, a appelé les kényans de mettre un terme aux violences préélectorales et post-éléctorales, en soulignant qu’ils doivent décider s’ils veulent des élections ou des guerres civiles tous les cinq ans.

« Ce pays s’arrête et perd des milliards d’emplois et de vies à chaque période électorale à cause de la violence. Les trompettes de la guerre retentissent et il est facile de dire comment cela se terminera », a déploré Odinga.

« Les Kényans doivent faire le choix entre des élections ou des guerres civiles », a martelé le chef de l’ODM qui a exprimé son regret de voir le pays souvent au point mort deux ans avant chaque élection et un an après la fin du scrutin.

Par ailleurs, secoués de plein fouet par les effets du Coronavirus, les bénéfices avant impôts (BAI) des banques kényanes ont chuté drastiquement au cours des 11 mois de l’année 2020, révèlent des données de la Banque centrale du Kenya (CBK).

Les BAI ont ainsi diminué de 28,2% à 107,7 milliards de shillings (979,15 millions de dollars) contre 150,1 milliards de shillings (1,3 milliard de dollars) un an plus tôt, soit leur plus bas niveau depuis 8 ans.

La dette du Kenya, qui a atteint 712 milliards de shillings en septembre dernier (environ 7,2 milliards de dollars), devrait doubler au cours des neuf prochaines années, indique le dernier rapport du Bureau parlementaire du budget (DPB).

D’ici 2030, on estime que la dette du Kenya pourrait représenter plus de 100% du produit intérieur brut (PIB), ce qui correspond à la valeur monétaire de tous les produits finis et services attendus dans le pays d’ici là.

« Pour gérer cette situation, l’allongement de la maturité des titres existants peut s’avérer nécessaire même si cela va transférer la dette aux générations futures », indique le rapport du DPB sur les options budgétaires pour l’exercice 2021/2022 et le moyen terme.

Le rapport attribue la responsabilité de l’empilement des prêts aux pressions sur les dépenses liées aux infrastructures et au service de la dette, associées à la baisse de la génération de revenus.