L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a dit mardi vouloir éviter le spectre d’une autre crise épidémique et a placé six pays en état « d’alerte urgente », à la suite d’une résurgence du virus mortel d’Ebola en République démocratique du Congo (RDC) et en Guinée.
« Nous avons déjà alerté les six pays voisins, y compris bien sûr la Sierra Leone et le Liberia (pays voisins de la Guinée), et ils agissent très rapidement pour se préparer et être prêts et pour rechercher toute infection potentielle », a déclaré Margaret Harris, porte-parole de l’OMS, lors d’une conférence de presse virtuelle depuis Genève.
Si la RDC et la Guinée sont distantes de plusieurs milliers de kilomètres, excluant a priori tout lien entre ces événements concomitants, ce retour d’Ebola, a suscité l’inquiétude surtout en Afrique de l’Ouest.
« Les épidémies en Guinée et en République démocratique du Congo sont totalement indépendantes, mais nous sommes confrontés à des défis similaires dans les deux cas », avait d’ailleurs déclaré lundi, le Dr Tedros, Directeur général de l’OMS lors de sa conférence bihebdomadaire virtuelle.
En attendant, l’OMS procède au séquençage des échantillons du virus dans les deux pays pour en savoir plus sur les origines et identifier les souches est en cours.
En Côte d’Ivoire, une déclaration du gouvernement suite à la réapparition du virus Ebola en Guinée, la Côte d’Ivoire, indemne de la maladie, a pris des mesures pour prévenir sa propagation sur son territoire.
Pour réduire ce risque de propagation transfrontalière de la maladie à virus Ebola, le gouvernement ivoirien a arrêté diverses mesures.
Il s’agit de la réactivation du Centre des Opérations d’Urgence en Santé Publique en mode lutte contre Ebola, l’actualisation du plan national de préparation et de réponse avec la mise en fonction du Centre de Traitement Ebola (CTE), de la mise en mission des Directions Régionales de la santé surtout dans les zones frontalières.
En rapport avec le même sujet, le gouvernement guinéen a déclaré dimanche dernier une épidémie d’Ebola dans une localité frontalière de l’ouest ivoirien.
A l’issue des premières investigations, sept cas dont trois décès ont été enregistrés. Le ministère ivoirien de la Santé, face à la menace sanitaire importante à cause du risque de propagation transfrontalière de l’Ebola, voudrait rassurer les populations qu’aucun cas d’Ebola n’a été déclaré en Côte d’Ivoire.
Le gouvernement voudrait aussi rappeler que le Conseil national de sécurité, lors de sa dernière session, a déclaré l’état d’urgence sanitaire.