La répression en Algérie ne connaît pas de répit, pas même pendant la journée symbolique du 8 mars, où des femmes manifestant à Alger et dans d’autres villes ont été brutalement chargées par les forces de sécurité alors qu’elles scandaient l’inévitable slogan du Hirak pour un « État civil, non militaire ».
Dans le prolongement du mouvement de contestation populaire contre le régime, plusieurs centaines de femmes sont descendues dans les rues, réclamant l’abrogation du Code de la famille et le respect de leur dignité, mais surtout le départ du système en place.
Pour elles, le président Tebboune a été « placé par les militaires » qui détiennent tous les leviers du pouvoir dans le pays.
Révélateur de leur véritable motivation, les manifestantes ont entonné avec insistance le slogan « On n’est pas sorties pour faire la fête, mais pour obliger la bande à partir ».
De nombreuses manifestantes ont été molestées par les forces de sécurité, qui ont réagi brutalement après le multiplications des formules contre la junte militaire.
Cette réaction épidermique des troupes d’intervention est à mettre en lien avec les ordres donnés par l’homme fort du pays. Le général Said Chengriha avait en effet ordonné de cibler les meneurs des manifestations pour tenter d’endiguer le Hirak, qui a repris de plus belle avec les marches anti-régime organisées tous les vendredis et les manifestations des étudiants les mardis.