La Chine est déjà le pôle de puissance en Asie et cherche désormais sans détour à étendre cette position en Afrique, en vue de maximiser l’exploitation des ressources qui constituent le nerf de la nouvelle « guerre économique » globalisée.L’originalité d’une telle projection de puissance , par rapport au jeu traditionnel des ex – puissances coloniales
réside dans le fait que la Chine ne cesse de se déployer sous la bannière pacifique de la « coopération pour le développement » : investissements financiers, techniques et humains, du fait d’ « accords de coopération » avec des pays malgré tout souverains. Ces accords sont théoriquement révocables, en cas d’insatisfaction de l’un ou des deux partenaires contractants, contrairement au passé où ces investissements s’opéraient selon le bon vouloir de la partie dominante et pour son seul profit, sans aucune possibilité, dans un contexte de perte de souveraineté, d’opposition à la volonté de la puissance coloniale dominante.
Prenons le cas des retombées de l'exploitation de l'or malien. Dans ce pays, la production industrielle de l'or a atteint 49 tonnes et demie en 2009 et plusieurs ONG spéculent sur le fait que l'exploitation du métal précieux profite plus aux multinationales qu'aux populations.
Selon des sources maliennes, les quatre mines d'or exploitées ont injecté en neuf ans- de 1997 à 2005- environ 690,72 milliard de FCFA par an dans l’économie nationale mais les communautés locales n’ont bénéficié que de 9,2 milliards de francs soit 1,3 % de la rente minière.
Or, les sociétés minières s’interdisent d’être au Mali « exclusivement pour l'or».Sur cette question et malgré les suspicions qui entourent la présence chinoise au Mali, l’on peut estimer que la Chine reste relativement prudente dans sa gestion de sa présence en Afrique et plus particulièrement dans les pays de l’arc sahélien. Ainsi, les operateurs chinois telles que « China Overseas Engineering Group Co. Ltd », « China GEO-Engineering Corporation and China Light Industrial Corporation for Foreign Economic and Technical Cooperation », sont entrées au Mali et se sont principalement engagés dans des projets tels que le forage, le bâtiment, la construction des routes, la rénovation des champs et l'irrigation, et des joint-ventures ont été établies dans la filature et les raffineries de sucre , apportant de fait une contribution active au développement du Pays.
Il est également vrai que la Chine agit actuellement selon les règles du jeu de l’économie libérale mondialisée et qu’elle s’est révélé très efficace, ce qui n’est pas sans susciter des réactions parfois ouvertement hostiles de la part de compétiteurs habitués à avoir un « pré carré », dans un marché mondial théoriquement libéral, mais de fait « monopolistique » selon les « aires » de domination « traditionnelle » (CAD coloniale et postcoloniale). Il suffit de lire la littérature à la fois journalistique et académique, dont la profusion est sans précédent, pour s’apercevoir qu’y domine un ton alarmiste sur ce qu’il est désormais convenu d’appeler un « néocolonialisme chinois » en Afrique. Cet argument se fonde sur une volonté supposée de la Chine de faire passer ses intérêts stratégiques (économiques et politique) comme une « aide au développement » à l’égard des pays en développement, sans aucun égard pour l’impératif du respect des Droits de l’Homme.
Il faudrait véritablement faire montre d’une cécité stratégique, voire d’une amnésie partielle, pour ne pas voir le « double standard » d’un tel argument, car il est désormais établi qu’une telle préoccupation- pour légitime qu’elle soit- n’a jamais constitué un fondement tangible des relations économiques internationales entre les pays développés et les pays sous-développés. D’aucuns sont même allés jusqu’à énoncer que le non respect des « Droits de l’Homme », dans ces derniers pays, anciennement colonisés, serait le fait d’une élite dominante légitimée par les premiers au nom de la « Realpolitik ».
Est-ce à dire que la Chine ne fait actuellement que procéder par mimétisme? La question reste ouverte, tant les chinois ont une temporalité différente des occidentaux, et procèdent de manière différente sur le fond, mettant en avant leurs entreprises dans la réalisation d’objectifs éminemment politiques.
Prenons le cas des retombées de l'exploitation de l'or malien. Dans ce pays, la production industrielle de l'or a atteint 49 tonnes et demie en 2009 et plusieurs ONG spéculent sur le fait que l'exploitation du métal précieux profite plus aux multinationales qu'aux populations.
Selon des sources maliennes, les quatre mines d'or exploitées ont injecté en neuf ans- de 1997 à 2005- environ 690,72 milliard de FCFA par an dans l’économie nationale mais les communautés locales n’ont bénéficié que de 9,2 milliards de francs soit 1,3 % de la rente minière.
Or, les sociétés minières s’interdisent d’être au Mali « exclusivement pour l'or».Sur cette question et malgré les suspicions qui entourent la présence chinoise au Mali, l’on peut estimer que la Chine reste relativement prudente dans sa gestion de sa présence en Afrique et plus particulièrement dans les pays de l’arc sahélien. Ainsi, les operateurs chinois telles que « China Overseas Engineering Group Co. Ltd », « China GEO-Engineering Corporation and China Light Industrial Corporation for Foreign Economic and Technical Cooperation », sont entrées au Mali et se sont principalement engagés dans des projets tels que le forage, le bâtiment, la construction des routes, la rénovation des champs et l'irrigation, et des joint-ventures ont été établies dans la filature et les raffineries de sucre , apportant de fait une contribution active au développement du Pays.
Il est également vrai que la Chine agit actuellement selon les règles du jeu de l’économie libérale mondialisée et qu’elle s’est révélé très efficace, ce qui n’est pas sans susciter des réactions parfois ouvertement hostiles de la part de compétiteurs habitués à avoir un « pré carré », dans un marché mondial théoriquement libéral, mais de fait « monopolistique » selon les « aires » de domination « traditionnelle » (CAD coloniale et postcoloniale). Il suffit de lire la littérature à la fois journalistique et académique, dont la profusion est sans précédent, pour s’apercevoir qu’y domine un ton alarmiste sur ce qu’il est désormais convenu d’appeler un « néocolonialisme chinois » en Afrique. Cet argument se fonde sur une volonté supposée de la Chine de faire passer ses intérêts stratégiques (économiques et politique) comme une « aide au développement » à l’égard des pays en développement, sans aucun égard pour l’impératif du respect des Droits de l’Homme.
Il faudrait véritablement faire montre d’une cécité stratégique, voire d’une amnésie partielle, pour ne pas voir le « double standard » d’un tel argument, car il est désormais établi qu’une telle préoccupation- pour légitime qu’elle soit- n’a jamais constitué un fondement tangible des relations économiques internationales entre les pays développés et les pays sous-développés. D’aucuns sont même allés jusqu’à énoncer que le non respect des « Droits de l’Homme », dans ces derniers pays, anciennement colonisés, serait le fait d’une élite dominante légitimée par les premiers au nom de la « Realpolitik ».
Est-ce à dire que la Chine ne fait actuellement que procéder par mimétisme? La question reste ouverte, tant les chinois ont une temporalité différente des occidentaux, et procèdent de manière différente sur le fond, mettant en avant leurs entreprises dans la réalisation d’objectifs éminemment politiques.