Au moins vingt-sept personnes ont été tuées dimanche dans des violences entre éleveurs nomades et cultivateurs sédentaires dans l’est du Tchad, selon le ministre de la Justice.
« Des autorités traditionnelles ont vendu en 2017 des espaces » à des éleveurs nomades arabes « qui veulent s’installer dans la localité mais les cultivateurs autochtones, des Ouaddaïens, contestent cette vente » et des combats « ont fait 27 morts dimanche ».
« Les conflits fonciers continuent à tuer. Pour des lopins de terre, les Tchadiens s’entretuent », a également posté le ministre de la justice sur sa page Facebook.
Ces affrontements entre les deux communautés ont eu lieu dans les villages de Kidji-Mina et Tiyo. Ces localités sont situées dans une zone aride de la bande sahélienne, à une quarantaine de km d’Abéché, la deuxième ville du pays, chef-lieu de la région du Ouaddaï, et elle-même située à quelque 700 km au nord-est de la capitale N’Djamena.
« Ils se disputent une superficie de 25 km2 », ajoute le ministre, qui se trouve à Abéché à la tête d’une délégation gouvernementale pour « calmer la situation ».
Début août, 22 personnes avaient péri déjà dans des combats pour des raisons similaires à 200 km à l’est de N’Djamena. Et 35 autres dans le sud, plus fertile, en février.