Sidi Ali, un officier de l’armée mauritanienne a annoncé l’arrestation le samedi 12 mai dernier par les gendarmes mauritaniens à Bassiknou, près de la frontière malienne de deux hommes. En provenance du Mali, ils sont accusés par les autorités mauritaniennes de tentative d’enlèvement
de hauts responsables militaires mauritaniens pour le compte d’AQMI, une information émanant de plusieurs agences de sécurité mauritaniennes.
Selon celles-ci, les deux hommes arrêtés feraient partie d’une cellule terroriste forte de quatre hommes que des témoins oculaires auraient vus entrer en territoire mauritanien, deux jours avant leur capture, en tenue civile à bord de véhicules de transport public, accompagnés d’une réfugiée malienne. Cette cellule serait entrée en Mauritanie au poste frontière de Fassala, une localité située à proximité de Bassiknou où se trouve un camp de réfugiés maliens administré par une garnison militaire mauritanienne. Mises en garde, les forces de sécurité mauritanienne sont parvenues à mettre la main sur la première cellule de deux hommes au terme d’une traque à grande échelle et d’opérations de ratissage, incluant son évacuation pendant plusieurs heures, dans ce camp de réfugiés. Ces hommes ont été arrêtés et placés sous haute sécurité tandis que les recherches pour retrouver les deux autres suspects cachés dans la ville se poursuivent.
La Mauritanie prend très au sérieux les risques d’enlèvement de personnes par les réseaux terroristes depuis l’enlèvement l’année dernière d’un gendarme mauritanien et les exigences de rançon et de remise de prisonniers en échange de sa liberté. La ville de Bassiknou, proche de la zone de tension dans le nord du Mali contrôlée par plusieurs mouvements terroristes, présente une situation sécuritaire assez précaire. L’afflux de réfugiés dans la ville augmente le risque d’infiltration de terroristes. De plus, la population de la ville, peu consciente des risques que représente le terrorisme, constitue une cible de choix pour les acteurs terroristes, ce qui pourrait, à long terme, transformer la ville de Bassiknou en nouveau bastion d’AQMI.