Le bilan des victimes des manifestations contre la prise du pouvoir par les forces armées soudanaises, depuis lundi dernier, dépasse les 12 morts et les 300 blessés, a affirmé dimanche le Comité des médecins du Soudan.
Le Soudan est, depuis le 25 octobre, le théâtre de protestations et de manifestations, rejetant ce que l’opposition considère comme un « coup d’État militaire », à la suite de la déclaration de l’état d’urgence par l’armée, la dissolution du Conseil de souveraineté et celui des ministres, ainsi que la destitution des gouverneurs et l’arrestation de ministres, de fonctionnaires et de chefs de parti dans le pays.
Le général Burhane, seul maitre aux commandes, a limogé le procureur général qui avait ordonné la libération des manifestants et les hommes d’Etat ou politiques incarcérés après ce coup d’état militaire.
Le Soudan vivait, depuis le 21 août 2019, une période de transition de 53 mois qui devait s’achever par la tenue d’élections début 2024.
Les soudanais, déterminés à chasser le pouvoir militaire, appellent à la « désobéissance civile ».
Par ailleurs, l’émissaire de l’ONU au Soudan, Volker Perthes, a rencontré dimanche le Premier ministre Abdallah Hamdok, assigné à résidence, et évoqué de possibles « médiations » pour sortir le pays de l’impasse.
Le pouvoir était partagé par l’armée, les forces civiles et les mouvements signataires d’un accord de paix avec le gouvernement en 2020.