Les discussions entre Alger et le MUJAO (Mouvement pour l’Unicité et le Jihad en Afrique de l’Ouest) pour la libération des sept diplomates algériens retenus en otages au Mali seraient sur la bonne voie.
En témoigne la livraison de médicaments pour un otage souffrant de diabète, selon des sources proches du dossier.
La même évolution positive dans les discussions a été confirmée par Adnan Abu Walid Sahraoui, le porte-parole du MUJAO, qui a lui aussi fait état de la fourniture de médicaments en faveur des otages. Les raisons de cette détente entre les deux parties restent pourtant obscures. En effet, après un premier rejet en bloc par l’Algérie des exigences du MUJAO, le groupe armé islamiste avait lancé un ultimatum aux négociateurs algériens, menaçant de tuer l’un des otages européens enlevés en Algérie et qui sont également entre les mains du mouvement jihadiste. Depuis, l’Algérie a affirmé qu’elle ne cèderait à aucun chantage et réitère aujourd’hui encore la même position. Si l’Algérie a effectivement maintenu sa position, l’on peut alors se poser la question de la garantie que le MUJAO a obtenue ou cherche à obtenir.
Le Mouvement jihadiste réclame à l’Algérie une rançon de près de 40 millions de dollars et la libération de plusieurs de ses membres détenus en Mauritanie contre la libération des sept diplomates algériens. Enlevés à Gao, dans le Nord du Mali, ils sont retenus en otage depuis avril dernier. Le MUJAO, qui se présente comme une faction dissidente d’AQMI (Al-Qaïda au Maghreb Islamique), ainsi que les autres groupes terroristes qui contrôlent la partie septentrionale du Mali retiennent au total 16 personnes en otage. Parmi ces otages figurent six français enlevés au Niger et au Mali.