Alors que les bruits de botte se font entendre avec de plus en plus de persistance au Mali, le Sénégal et la Mauritanie ont montré qu’ils étaient sur la même longueur d’onde au sujet des questions de sécurité dans la région. C’est ce qu’ont tenu à affirmer lundi les chefs d’Etat des deux pays suite à la première visite du président Macky Sall en Mauritanie.
Les présidents Macky Sall et Mohamed Ould Abdelaziz se disent tout à fait disposés à encourager et à soutenir des négociations entre les différentes factions impliquées dans le conflit malien. Et même s’ils affirment que l’unité du Mali n’est pas négociable, ils restent déterminés à ne pas participer à l’intervention militaire que les pays de la CEDEAO sont en train de finaliser pour reconquérir le nord du pays. Cela, malgré le fait que l’armée mauritanienne ait mené en 2010 et en 2011 de nombreux raids militaires contre les bases d’AQMI dans le nord du Mali voisin. La situation dans cette région favorise le développement de la criminalité transfrontalière, mettant grandement en péril la stabilité de la région sahélo-saharienne tout entière. Dans un communiqué conjoint, les deux présidents annoncent qu’ils renforceront leur coopération dans la lutte contre le trafic d’armes, de drogue, d’êtres humains, le blanchiment d’argent et le terrorisme. Parallèlement aux questions sécuritaires, les deux chefs d’Etat se sont entretenus sur les domaines de l’agriculture et de la pêche ainsi que sur ceux de l’énergie et des mines.
Presque en même temps que le Mali, la Guinée Bissau avait vécu, elle aussi, un coup d’Etat. Macky Sall et Mohamed Ould Abdelaziz en ont également appelé au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans ces deux pays. Parallèlement, les ministres des Affaires étrangères des pays de la CEDEAO se concertaient à Abidjan pour finaliser les conditions du déploiement d’une force africaine au Mali.