Le gouvernement rwandais a protesté, mercredi, contre « la violation répétée de son espace aérien, » par des avions de chasse de l’armée de l’air de la République démocratique du Congo (RDC).
Un avion de chasse de type Sukhoi-25 de la RDC a violé l’espace aérien rwandais le long du lac Kivu (ouest du Rwanda), mercredi, vers 12h00, avant de revenir immédiatement en RDC, a indiqué un communiqué du gouvernement rwandais.
Début novembre, un avion de chasse congolais aurait violé l’espace aérien rwandais et atterri brièvement à l’aéroport de Rubavu dans la province de l’Ouest du Rwanda, selon Kigali.
D’après la République démocratique du Congo (RDC), dans un communiqué parvenu jeudi à l’ACP (Agence congolaise de presse), aucun des deux avions Sukhoï de la RDC n’a survolé l’espace aérien rwandais.
Le gouvernement de la République démocratique du Congo, dans le même communiqué, réaffirme qu’il reste engagé dans le processus de Luanda et respecte tous ses engagements pris dans ce cadre.
Par ailleurs, les autorités congolaises ont affirmé avoir détecté et démantelé un réseau de quatre espions au service du Rwanda dans la capitale de la République démocratique du Congo, Kinshasa.
Leurs identités ont été officiellement dévoilées par le vice-ministre de l’Intérieur assisté des porte-paroles de l’Armée et de la Police sur les antennes de la Télévision d’Etat, mardi.
Il s’agit de Juvenal Biseruka, Moses Mushabe, Remy Sengiyumva et le colonel de l’armée congolaise Mugisha Ruyumbu, tous poursuivis pour espionnage, abus de confiance, incitation des militaires et corruption.
Les relations entre les deux pays connaissent une forte tension depuis plusieurs mois, ce qui a poussé la RDC d’expulser l’ambassadeur du Rwanda à Kinshasa.
Kinshasa accuse le Rwanda de soutenir les rebelles du M23 qui se sont emparés de larges territoires dans la province du Nord-Kivu et Kigali dénonce à son tour Kinshasa d’engager, au sein de son armée, les Forces démocratiques de libération du Rwanda et de bombarder son territoire.
Après des mois de tensions, les Nations Unies ont confirmé les allégations de Kinshasa sur le soutien aux rebelles.