La crise de l’électricité qui plonge l’Afrique du Sud dans le noir depuis plusieurs années, devrait s’aggraver en 2023, a indiqué la compagnie d’Électricité publique Eskom.
« Les Sud-africains doivent se préparer à une crise prolongée de l’électricité durant les trois premiers mois de 2023 », a déclaré dans un point de presse le directeur général d’Eskom, Jan Oberholzer.
Confrontée à des coupures de courant récurrentes depuis plus d’une décennie, l’Afrique du Sud a connu en 2022 une aggravation sans précédent de cette crise.
L’approvisionnement du pays en électricité n’a cessé de se détériorer depuis l’hiver dernier (mai-octobre), Eskom ayant décidé de passer aux niveaux supérieurs de délestages électriques, appelés « loadsheddings », après les nombreuses pannes qui ont plombé sa capacité de production.
Le PDG d’Eskom, André de Ruyter, a souligné ainsi que les perspectives de cette année continueront d’être très contraignantes, la compagnie étant toujours incapable de résoudre ses défis liés au renforcement de sa capacité de production.
Selon l’expert en énergie, Chris Yelland, la demande d’électricité s’est accélérée durant les derniers jours après la pause marquée durant les fêtes de fin d’année.
Il précise qu’alors que les différents secteurs économiques du pays reprennent leurs activités, le pays devrait faire face à une escalade des délestages électriques, replongeant tout le pays dans l’obscurité.
Pour sa part, la fédération d’entreprises sud-africaines Business Unity South Africa (Busa) a affirmé que l’Afrique du Sud était en état de crise à cause des délestages d’électricité.
Le président du patronat, Bonang Mohale, a exprimé ses préoccupations face à la direction que prend le pays, écrit la publication, notant que chaque fois que le courant est interrompu, l’économie du pays perd 6 milliards de rands (plus de 350 millions de dollars).