De nombreux médias, citant des témoignages des habitants du Nord du Mali ou des responsables des groupes islamistes qui contrôlent la zone, y ont rapporté l’arrivée de centaines d’islamistes. Ces djihadistes se seraient déplacés en nombre pour aider leurs « frères » dans la guerre qui se prépare.
Ils seraient entre 100 et 150 combattants qui seraient arrivés vendredi et samedi à bord de véhicules 4 X 4. Ils seraient lourdement armés et seraient sahraouis, soudanais, libyens, algériens, somaliens, nigériens et nigérians. Des sources sécuritaires affirment qu’ils auraient reçu un entraînement dans le sud de la Tunisie. Cette arrivée de nouveaux combattants a été confirmée par Habib Ould Issouf, l’un des dirigeants du MUJAO à Gao. D’autres responsables islamistes ont déclaré que les nouveaux venus se seraient installés dans un camp situé à quelques kilomètres de la cité. En préparation de la guerre, des armes lourdes ont également été retirées de Gao pour être cachées dans les environs. Un autre groupe de mercenaires étrangers aurait également atteint Tombouctou. Les mêmes sources sécuritaires affirment aussi qu’entre 50 et 60 véhicules transportant des salafistes seraient arrivés au Mali en provenance de Libye en fin de semaine dernière. Il semblerait donc que l’enlèvement de plusieurs employés d’une ONG le 14 octobre dernier à Dakoro dans le sud du Niger par le MUJAO n’ait été qu’une manœuvre de diversion pour détourner l’attention des forces de sécurité nigériennes et permettre au convoi de djihadistes de traverser le Nord du Niger.
Le renforcement des troupes islamistes et le refus des pays occidentaux de s’impliquer militairement augurent un conflit qui pourrait durer un certain temps. D’où la nécessité pour les forces étrangères de stabiliser en priorité le sud du pays ainsi que les institutions avant de se lancer dans la reconquête du Nord proprement dite.