Mali : Un  référendum sur une nouvelle Constitution

Les Maliens se rendront dimanche aux urnes pour approuver ou non une nouvelle Constitution soumise par les autorités de transition à un référendum.

Ce vote est le premier organisé par les autorités de transition depuis que les militaires sont arrivés au pouvoir en août 2020. Il est un jalon saillant sur le chemin censé conduire à un retour des civils au pouvoir en mars 2024, en vertu des engagements pris par les autorités maliennes.

Les Maliens se prononceront ainsi dimanche à partir de 8H00 (locales et GMT) sur le projet constitutionnel à l’aide de bulletins verts pour le oui, rouges pour le non. Les résultats sont attendus dans les 72 heures qui suivent.

Mardi, le chef de l’Etat, le colonel Assimi Goïta, a appelé les citoyens à approuver par oui le projet de Constitution.

« Je demande aux Maliens de sortir massivement le dimanche 18 juin pour donner raison au projet de Constitution en votant oui », a-t-il déclaré dans une intervention dans un stade de Ségou (centre).

« Le projet de Constitution a été fait par les Maliens », a-t-il dit, relevant, que malgré un certain nombre d’oppositions, le texte était « le résultat d’un travail consensuel de toutes les sensibilités ».

« Même les Maliens de la diaspora ont été impliqués, mais aucune personne étrangère n’a été associée à sa rédaction », a-t-il fait observer.

Les forces de défense et de sécurité du Mali (FSD) avaient voté, dimanche, pour le référendum constitutionnel, soit une semaine avant le vote des civils.

La version présentée comme finale de la Constitution, remise le 27 février dernier au chef de la transition, affirme l' »attachement à la forme républicaine et à la laïcité de l’Etat ».

Elle renforce les pouvoirs du président, lui permet d’ordonner la mobilisation générale dans ce pays et relègue le français au rang de « langue de travail », selon le texte final.

Dans la nouvelle Constitution, « le gouvernement est responsable devant le président », et non plus devant l’Assemblée nationale. L’initiative des lois appartiendrait au président et aux parlementaires, et non plus au gouvernement et à l’Assemblée nationale.

Le président serait élu pour cinq ans et ne pourrait effectuer plus de deux mandats, selon le projet de Constitution.