Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, a pris la parole mercredi à la tribune de l’ONU, exprimant avec fermeté sa demande d’un retrait « accéléré » des Casques bleus de son pays à partir de fin 2023. Il a regretté que ces forces n’aient pas été en mesure de « faire face » aux groupes armés.
Pour le chef d’État congolais, le retrait « progressif » de la mission de maintien de la paix de l’ONU (Monusco), qui compte plus de 15 000 Casques bleus, représente une étape cruciale pour consolider les progrès déjà accomplis. Il a exprimé sa déception concernant les missions onusiennes présentes depuis près de 25 ans, déclarant qu’elles n’avaient pas réussi à endiguer les rébellions et les conflits armés qui ravagent le pays et la région des Grands Lacs, ni à protéger les populations civiles.
Cependant, en juin, lors d’une réunion du Conseil de sécurité, les États-Unis avaient émis des réserves quant à un retrait « précipité » de la mission, craignant que le pays ne soit pas prêt pour une telle transition d’ici la fin de 2023.
Par ailleurs, une lueur d’espoir est apparue dans le nord-est de la RDC, où un groupe de 94 civils pris en otage il y a six mois par les rebelles des ADF (Forces démocratiques alliées) a été libéré dans le territoire d’Irumu. Cette opération de libération a été menée conjointement par les forces congolaises et ougandaises, selon l’Agence congolaise de presse (ACP).
Malheureusement, la situation reste complexe, avec la montée des conflits communautaires. Dix-huit civils et un militaire congolais ont été tués en début de semaine dans l’ouest de la République, dans le cadre de ces violences qui s’étendent de plus en plus.
Le ministre de la Défense a informé le gouvernement d’une « incursion » menée par les miliciens « Mobondo » le 11 septembre dans le village de Final, dans la province du Kongo-central.
Cette attaque a entraîné la mort de 18 civils et d’un militaire, la disparition d’un autre militaire, et la destruction complète du village. Les forces de sécurité poursuivent actuellement les assaillants dans cette région située à environ 190 km de Kinshasa, la capitale du pays.