Azawad : Plusieurs soldats tués ou capturés

Dans le tumulte des régions reculées de l’Algérie et du Mali, l’alliance de groupes armés opérant dans le nord du Mali, en collaboration avec le mouvement de libération du Sud de l’Algérie, a récemment rapporté la perte de huit de ses combattants au cours d’une opération conjointe contre les forces armées algériennes et maliennes. Ils ont également affirmé avoir infligé de lourdes pertes à l’armée, capturant plusieurs soldats au passage.

Cette alliance, dont la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) est la composante principale, réunit divers groupes séparatistes, dont une majorité de Touaregs. 

Le récit des événements de dimanche dernier à Léré, dans la région de Tombouctou, diffère sensiblement de celui fourni par l’armée. Selon cette dernière, cinq soldats ont perdu la vie, tandis que 11 autres étaient portés disparus. 

Cependant, les groupes rebelles algériens et maliens ont présenté un bilan alternatif, déclarant avoir compté huit morts et 12 blessés dans leurs rangs à l’issue des affrontements. Ils ont également annoncé que 17 soldats avaient été tués et de nombreux autres blessés dans la région de Timiaouine, de Bordj Badji Mokhtar et de Boughessa.

Dans une manœuvre qui ne manquera pas d’éveiller des interrogations, les rebelles ont annoncé avoir fait prisonniers six militaires, et ont même évoqué leur éventuelle remise à des entités indépendantes pour des raisons de santé.

Le général Saïd Chengriha, chef de l’armée nationale populaire (ANP), avait déjà ordonné en mai dernier le déploiement d’un bataillon mécanisé de la quatrième région militaire pour renforcer les bases militaires dans le sud du pays.

Le récit des faits demeure complexe dans ces régions éloignées de l’Algérie et du Mali, où l’accès à des sources d’information indépendantes est rendu difficile par le climat d’hostilités persistantes et les contraintes imposées par les régimes militaires.

Cette opération récente s’inscrit dans une série d’attaques visant les positions de l’armée dans le nord du Mali et le sud de l’Algérie. Ces régions sont le théâtre d’une reprise des activités de groupes armés, qu’ils soient séparatistes ou indépendantistes, et qui ont consolidé leur emprise sur d’importants territoires au cours des dernières semaines.