RDC : Des condamnations à mort après la fusillade meurtrière de Goma 

Le leader spirituel du groupe mystico-religieux « Wazalendo, » connu pour son opposition aux Nations Unies, ainsi que 63 de ses disciples, ont été condamnés à la peine de mort lors du dernier jour du procès devant un tribunal militaire à Goma, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Le verdict a été rendu en présence des 153 accusés arrêtés le 30 août suite à une fusillade impliquant des militaires, incident ayant entraîné la mort d’au moins 51 personnes, selon l’agence presse congolaise.

Ephraim Bisimwa, le chef de la secte, a été condamné à mort, tout comme 63 de ses partisans, tandis que d’autres ont écopé de peines de 20 ou 10 ans de prison. Les avocats de la défense ont annoncé leur intention de faire appel, soulignant que le verdict de lundi n’a pas permis d’établir la vérité.

Ces condamnations ont été prononcées pour des accusations de « participation à un mouvement insurrectionnel, association de malfaiteurs et meurtre. »

Dans une affaire distincte liée à la fusillade du 30 août, le colonel Mike Mikombe, commandant de la garde républicaine à Goma, avait déjà été condamné à la peine de mort.

Le 30 août, l’intervention de l’armée visait à mettre fin à une manifestation des adeptes de la secte « Wazalendo, » qui protestaient contre la présence des Casques bleus et des Occidentaux dans l’est de la RDC, une région infestée par de nombreux groupes armés congolais et étrangers actifs. La secte « Wazalendo » demande le départ de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO). Le président Félix Tshisekedi avait également appelé lors de son discours devant l’Assemblée générale de l’ONU à accélérer le retrait de la mission, présente en RDC depuis 1999.

Les manifestations hostiles aux Casques bleus dans l’est de la RDC ont malheureusement souvent entraîné des pertes en vies humaines.

Actuellement, l’armée congolaise fait face aux terroristes du groupe M23, soutenus par le Rwanda, et le président Tshisekedi a refusé d’engager des négociations avec ce groupe terroriste.