Une start-up basée à Kinshasa, en République démocratique du Congo (RDC), se lance dans une initiative novatrice visant à récupérer des déchets agroalimentaires pour extraire des molécules utilisées dans la fabrication de produits cosmétiques tels que le maquillage, les crèmes de beauté et le shampooing.
M. Nicolas Gaboriaud-Kolar, fondateur de la start-up montpelliéraine Yifixia, explique que l’objectif est de remplacer progressivement les ingrédients dérivés de la pétrochimie, encore largement utilisés dans l’industrie cosmétique. Certains de ces déchets agroalimentaires peuvent entraîner des problèmes de santé, notamment des perturbations endocriniennes et des allergies, d’où l’importance de leur recyclage pour créer une valeur économique plutôt que de les laisser inutilement finir à la poubelle.
Parmi les déchets récupérés par l’équipe d’Yfixia figurent des peaux d’oranges non utilisées par les fabricants de jus de fruits, ainsi que des restes de branches de pommiers abandonnés lors des tailles agricoles. La start-up utilise des technologies d’extraction vertes, notamment l’eau et l’alcool, pour tirer différentes molécules de ces déchets.
M. Gaboriaud-Kolar souligne que la matière végétale restante après le recyclage est réutilisée pour enrichir le sol par le biais d’un système d’épandage agricole. La start-up prévoit de proposer un catalogue d’ingrédients verts aux fabricants de cosmétiques à partir de 2024.
En s’inscrivant dans l’économie verte, cette initiative reflète un modèle économique axé sur la production durable de biens et de services, limitant ainsi la consommation et le gaspillage de ressources.