L’actuel pouvoir militaire issu du coup d’État de juillet au Niger a déclaré lundi la cessation de deux missions de sécurité et de défense de l’Union européenne (UE) dans le pays.
Depuis la destitution du président élu Mohamed Bazoum, les militaires ont progressivement rompu les liens avec les partenaires occidentaux du régime précédent, y compris le départ des forces françaises.
Le ministère nigérien des Affaires étrangères a annoncé, via un communiqué, la dénonciation de l’accord entre l’État du Niger et l’Union européenne concernant la mission civile européenne « EUCAP Sahel Niger », en activité depuis 2012.
Cette mission, basée à Niamey, compte 120 Européens et soutient les forces de sécurité intérieure, les autorités nigériennes ainsi que les acteurs non-gouvernementaux.
Le ministère a également notifié le « retrait par l’État du Niger du consentement accordé pour le déploiement d’une mission de partenariat militaire de l’UE » au Niger, appelée « EUMPM » (The EU Military Partnership Mission in Niger).
EUMPM, lancée en février à la demande des autorités nigériennes, vise à soutenir le pays dans sa lutte contre les groupes armés terroristes, selon le site du Conseil de l’UE. Le gouvernement nigérien a ajouté qu’il « décide du retrait des privilèges et immunités accordées » dans le cadre de cette mission, sans fournir de détails.
Dans une lettre publiée lundi, le Ministère des affaires étrangères a informé la représentation de l’Union européenne à Niamey de la dénonciation de l’accord entre la République du Niger et l’Union européenne concernant le statut de la mission EUCAP Sahel, mettant ainsi fin au partenariat militaire dans la lutte contre le terrorisme.
La dénonciation prendra effet six mois après sa notification à la délégation de l’UE au Niger, mettant ainsi fin à la mission de formation et d’appui de l’UE au Niger dans la lutte contre le terrorisme. Le Niger a notifié à l’UE le « retrait du consentement accordé pour le déploiement d’une mission de partenariat militaire de l’UE (EUMPM) au Niger », précisant également le retrait des privilèges et immunités accordés à cette mission. Le gouvernement nigérien souligne qu’il n’a aucune obligation juridique découlant des notes verbales du 01 décembre 2022 et du 30 novembre 2022, conformément au droit international général et à la Convention de Vienne sur le droit des traités entre les États et organisations internationales ou entre organisations internationales de mars 1986.