Le ministère algérien de l’Énergie a annoncé des plans visant à stimuler considérablement la production de gaz naturel dans le pays.
Cette initiative, qui fait suite à l’activation de plusieurs nouveaux gisements de gaz et à la perspective de sites supplémentaires entrant en production d’ici la fin de l’année, est supposée augmenter la production annuelle de gaz de 4 milliards de mètres cubes.
Cette décision stratégique d’accroître la production de gaz naturel, soulève des interrogations et des inquiétudes quant à ses motivations.
Certains observateurs suggèrent que derrière cette initiative se cachent des intérêts personnels, remettant en question la transparence et l’équité du processus.
En juin dernier, le président Abdelmadjid Tebboune avait annoncé l’intention de l’Algérie de libérer « complètement » les hydrocarbures, soulignant la nécessité de diversifier l’économie nationale, largement dépendante des exportations de pétrole et de gaz.
En 2022, le pays a produit 102 milliards de mètres cubes de gaz, dont 50 milliards ont été exportés, tandis que le reste était destiné à la consommation nationale.
Une approche à court terme est centrée sur les revenus, incitant Alger à encourager les entreprises européennes à investir dans les technologies d’extraction et de production de gaz naturel.
Simultanément, la compagnie nationale Sonatrach prévoit d’investir massivement, allouant 42 milliards de dollars à divers secteurs, dont plus de 14 milliards pour le développement de projets gaziers, 3,5 milliards à la pétrochimie, et près de 500 millions à des initiatives environnementales telles que la récupération du gaz brûlé et les centrales solaires.
L’annonce de cette augmentation de la production de gaz soulève des préoccupations légitimes quant à la tentation de la corruption parmi les décideurs gouvernementaux et les dirigeants de l’armée nationale populaire.
La crainte principale réside dans la possibilité que l’allocation massive de ressources financières à l’industrie des hydrocarbures puisse être exploitée à des fins personnelles, accentuant ainsi la corruption endémique, dont les auteurs détournent les fonds destinés au développement économique vers des comptes personnels à l’étranger.
Les observateurs s’inquiètent de possibles pratiques de corruption et de favoritisme au sein de l’armée (ANP), soulevant ainsi des questions sur la gouvernance économique du pays.