Un tribunal sud-africain a tranché lundi, en faveur du nouveau parti soutenu par l’ancien président Jacob Zuma, lui permettant ainsi d’utiliser son nom et son logo lors des élections générales de fin mai. Cette décision fait suite au rejet d’un recours de l’ANC au pouvoir par la Haute Cour de Durban, marquant ainsi un nouvel épisode dans les conflits judiciaires entre Zuma et son ancien parti.
L’ANC, qui gouverne l’Afrique du Sud depuis la fin de l’apartheid, avait tenté d’empêcher le parti uMkhonto we Sizwe (MK), soutenu par Zuma, d’utiliser le nom MK en invoquant un vol de propriété intellectuelle. Cependant, la cour a rejeté cette demande, indiquant que l’ANC ne pouvait pas contester l’utilisation du nom MK par le nouveau parti.
Jacob Zuma, âgé de 82 ans et écarté du pouvoir en 2018 suite à des accusations de corruption, voit dans cette victoire judiciaire une opportunité de relancer sa carrière politique et d’affaiblir l’ANC. Le parti MK, dont Zuma est un fervent défenseur, devient ainsi un acteur incontournable dans le paysage politique sud-africain.
Les élections générales prévues pour le 29 mai sont attendues comme les plus disputées en Afrique du Sud depuis la démocratisation en 1994. Les sondages récents suggèrent que l’ANC pourrait passer pour la première fois sous la barre des 50% des votes, tandis que le parti MK est prévu pour devenir la troisième force politique du pays avec 13% d’intentions de vote.
Cette saga politique autour de Zuma reflète les tensions et les changements dans le paysage politique sud-africain, avec un ancien président toujours influent cherchant à remodeler le paysage politique traditionnellement dominé par l’ANC.