Dans une mesure drastique visant à contenir une population sahraouie qu’elle a du mal à contrôler depuis une cinquantaine d’année dans les camps de Tindouf, l’Algérie, sous les ordres du général Saïd Chengriha, a entrepris la construction de remparts en sable, à des dizaines de kilomètres autour des camps sahraouis situés sur son territoire.
Cette opération vise à empêcher les vagues de plus en plus nombreuses de sahraouis qui cherchent à s’évader pour rejoindre leur patrie d’origine le Sahara Occidental ou l’Europe.
Les remparts en sable, bien que rudimentaires, représentent un effort significatif pour restreindre la liberté de mouvement des personnes internées dans ces camps.
Souvent décrits par les observateurs internationaux comme des lieux de détention inhumains, ces camps abritent des milliers de sahraouis. Beaucoup d’entre eux sont retenus contre leur gré, et les conditions de vie déplorables y sont souvent dénoncées, avec un accès limité à l’eau potable, à la nourriture et aux soins médicaux.
Brahim Ghali, chef du Polisario, qui contrôle d’une main de fer ces camps, est accusé de maintenir un contrôle strict et brutal sur ces expatriés, avec l’appui de sa milice.
Des révélations récentes ont mis en lumière les liens entre Brahim Ghali et des groupes terroristes opérant dans la région. Il est suspecté de détourner les aides humanitaires destinées aux camps pour financer ces groupes terroristes et renforcer son pouvoir. Cette corruption et ces détournements aggravent encore les souffrances des sahraouis, qui se retrouvent privés de l’aide essentielle pour leur survie.
Les remparts ou mur en sable, construits rapidement et avec des ressources locales, constituent une barrière physique qui, selon les autorités algériennes, est suffisante pour empêcher les tentatives de fuite. Cependant, cette mesure a suscité l’indignation de la communauté internationale, qui la considère comme une violation flagrante des droits de l’homme.
Des organisations de défense des droits humains ont condamné cette action, affirmant qu’elle intensifie les souffrances de personnes déjà vulnérables et isolées. Elles appellent à une intervention internationale pour mettre fin à cette situation inacceptable et pour garantir la protection des droits fondamentaux de ces individus. Elles demandent également une enquête approfondie sur les détournements de l’aide humanitaire et les liens avec les groupes terroristes djihadistes en Afrique et au Moyen-Orient.
Pour le gouvernement algérien, qui se trouve de fait sous tutelle de l’armée, les remparts en sable sont une mesure temporaire et nécessaire dans un contexte de menace perçue, qu’il attribue à ses voisins.
La situation reste tendue et l’avenir des sahraouis dans les camps algériens demeure incertain. La communauté internationale continue de surveiller de près les développements, appelant à des solutions pacifiques et respectueuses des droits de l’homme pour résoudre cette crise humanitaire.