La filiale nigérienne d’Orano, la Somaïr, traverse actuellement une crise financière majeure qui a interrompu ses exportations. Pour maintenir ses opérations et payer ses employés, la société est contrainte de vendre ses réserves d’uranium. Depuis un an, la Somaïr n’a pas pu exporter en raison de la situation politique locale difficile, ce qui a exacerbé ses difficultés économiques.
Orano a confirmé que cette situation a contraint la Somaïr à mobiliser ses stocks conservatoires d’uranium, normalement destinés à des besoins futurs, pour assurer la continuité de ses opérations. Cependant, cette mesure n’est que temporaire et ne permettra de maintenir l’activité que pendant quelques mois supplémentaires. Sans résolution rapide de la situation, la Somaïr pourrait être amenée à prendre des mesures drastiques, y compris des réductions d’activité pouvant potentiellement mener à l’arrêt complet des opérations dans les mois à venir.
Orano a également tenté de trouver des solutions alternatives avec les autorités nigériennes pour faciliter les exportations, mais ces efforts n’ont pas encore abouti. Malgré ces défis, Orano demeure engagée et à l’écoute des autorités nigériennes, cherchant à résoudre cette impasse. La Somaïr, qui emploie directement environ 700 personnes et un nombre similaire de sous-traitants, est essentielle pour Orano au Niger, étant sa seule mine d’uranium en activité après la fermeture de la Cominak en 2021. La société a repris ses activités en février 2024 après une interruption due au coup d’État survenu en juillet 2023.