Gabon : Lancement d’une école militaire à Libreville en symbole de partenariat Franco-Gabonais

La France et le Gabon ont conjointement ouvert mardi une nouvelle école d’administration militaire sur la base française de Libreville, symbolisant un partenariat renouvelé axé sur la formation, tout en réduisant la présence militaire française en Afrique.
Lors de la cérémonie d’inauguration de l’Ecole d’administration des forces de défense de Libreville (EAFDL), le général Régis Colcombet, directeur de la coopération de sécurité et de défense au ministère français des Affaires Étrangères, a souligné que ce transfert répond à la volonté commune des présidents français et gabonais de transformer le camp de Gaulle en un centre de formation conjoint.
Situé à Libreville, le camp de Gaulle est l’une des dernières bases militaires françaises en Afrique, accueillant actuellement environ 350 soldats français stationnés au Gabon (EFG). Ce nombre devrait être réduit à 200 l’année prochaine, avec un accent particulier sur la formation des forces de défense gabonaises ainsi que d’autres pays africains, et sur l’administration d’un état-major.
En plus de l’école d’administration militaire, le site abritera une académie de protection de l’environnement et des ressources naturelles (APERN), placée sous le commandement gabonais, formant des cadres à la lutte contre le braconnage et aux opérations en milieu jungle.
Jean-Marie Bockel, envoyé personnel du président Macron pour l’Afrique, a expliqué devant les sénateurs que cette initiative reflète la volonté de la France de réduire sa visibilité tout en maintenant un soutien logistique, humain et matériel aux pays partenaires, en répondant à leurs besoins spécifiques.
Le général Jean Martin Ossima Ndong, secrétaire général du ministère gabonais de la Défense nationale, a souligné l’importance de réviser et d’adapter la relation de partenariat de longue date entre le Gabon et la France aux réalités actuelles.
Ces dernières années, la France a été confrontée à des défis en Afrique, notamment avec des revers au Mali, au Burkina Faso et au Niger où des coups d’Etat ont affecté ses relations politiques et militaires avec Paris.