D’après plusieurs médias, Abdelhamid Abou Zeid, l’un des hauts-responsables d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI), aurait trouvé la mort au Mali en même temps que 40 autres djihadistes. Tous auraient succombé à la suite d’un bombardement des forces françaises.
Hier jeudi, la chaîne de télévision privée algérienne Ennahar TV a été le premier organe de presse à faire part de cette nouvelle, annonçant que « des sources sécuritaires ont découvert (les corps) de 40 terroristes dont celui d’Abou Zeid ». Une information que d’autres médias, dont le Monde, ont confirmé par la suite. Mais, le quotidien français, qui a décrit, sur son site internet, Abou Zeid comme « l’un des chefs de katibas les plus puissants d’AQMI et qui détient les 4 otages français enlevés à Arlit », n’a pas pu donner la date exacte de la mort du leader djihadiste. Ces combattants auraient été tués dans le massif de Tigharghar (nord du Mali) au cours d’une attaque de l’armée française. Cette zone est actuellement le théâtre de violents affrontements opposant les troupes françaises soutenues par des éléments tchadiens aux brigades salafistes.
De nationalité algérienne et âgé d’une quarantaine d’années, Mohamed Ghdiri dit Abdelhamid Abou Zeid avait fait sa première apparition en 2003. Il était alors l’adjoint d’Abderazak El-Para, le premier responsable de l’enlèvement de 32 touristes européens dans le Grand Sud en Algérie, un forfait commis au cours de cette même année. C’est ainsi qu’il a, peu à peu, gagné des galons dans le sud du Sahara. Pour preuve, il est considéré comme ayant autorisé l’exécution d’un britannique en 2009 faute de versement d’une rançon exigée à son pays. De même, Abou Zeid serait impliqué dans la capture d’un septuagénaire français en 2010, mort suite à des conditions de détention pénible. Plus récemment, il est très souvent apparu dans des vidéos, notamment, revendiquant des enlèvements.