Le Président du Conseil de souveraineté transitoire (CST) et commandant en chef des forces armées soudanaises, le général Abdel-Fattah Al-Burhan, a reçu dimanche les lettres de créance du nouvel ambassadeur de la République islamique d’Iran au Soudan, Hassan Shah Hosseini.
Cette accréditation qui renforce la relation entre l’Iran et le Soudan, suscite les préoccupations des experts quant au soutien militaire iranien, avec l’envoi de missiles et de drones au général Al-Burhan dans sa guerre contre le chef des forces de soutien rapide (FSR), le général Mohamed Hamdan Dagalo.
Le sous-secrétaire du ministère soudanais des Affaires étrangères, Hussein Al-Amin Al-Fadil, dans un communiqué de presse, a souligné à cette occasion la solidité des relations entre le Soudan et l’Iran. Cette implication de l’Iran dans les affaires soudanaises est loin de se limiter au simple soutien diplomatique.
Connu pour son soutien à diverses organisations terroristes à travers le Moyen-Orient, l’Iran cherche à étendre son influence en Afrique. Une telle évolution représente une menace significative pour la sécurité régionale, particulièrement en Afrique du nord et au Sahel.
Le soutien iranien à des groupes terroristes comme le Hezbollah Libanais, les milices chiites en Syrie et en Irak, les Houthis au Yémen, le polisario en Algérie et, à présent l’intervention au Soudan, montre les dangers de l’exportation de l’influence militaire et idéologique iranienne.
Selon les observateurs, le risque que l’Iran utilise le Soudan comme base arrière pour soutenir des organisations terroristes menace de déstabiliser toute la région et entraîner une montée de la violence et de l’extrémisme.