Kamel Daoud, écrivain franco-algérien, a remporté mercredi le prix du meilleur roman français, décerné par la revue Transfuge pour son ouvrage « Houris », qui aborde la guerre civile algérienne des années 1990.
Sur France Inter, Daoud a expliqué que ce livre a été écrit après son départ d’Algérie pour la France en 2023, en hommage aux « victimes oubliées » de cette guerre.
Il a souligné que parler des violences des années 1990 est encore « puni par la loi ». Dans « Houris », une femme enceinte nommée Aube raconte le massacre de sa famille et ses propres blessures infligées par des islamistes.
Transfuge décrit le roman comme « âpre, sombre, rugueux » et le recommande pour le prix Goncourt. Daoud a également noté que les femmes subissent souvent plus durement les conséquences des guerres.
Auteur de la chronique hebdomadaire dans « Le Point », il avait déjà remporté le prix Goncourt du premier roman en 2015 pour « Meursault, contre-enquête ».