Lors d’une opération menée mercredi dans l’ouest du Tchad, l’armée tchadienne a éliminé au moins 42 terroristes et perdu cinq soldats, en réponse à une attaque attribuée à Boko Haram. Cette attaque, qui a eu lieu le 27 octobre dans la région du lac Tchad, avait ciblé une base militaire tchadienne à Barkaram, une île située à l’ouest de Ngouboua, et avait causé la mort d’environ 40 soldats tchadiens.
Mercredi soir, l’armée tchadienne a lancé une contre-attaque sur l’île de Kaïga Kindjiria, également située dans le lac Tchad. Cette opération, supervisée directement par le président tchadien Mahamat Idriss Déby Itno, visait à neutraliser les terroristes actifs dans cette zone stratégique du pays.
« Les cinq soldats tchadiens tués faisaient partie de la Direction générale de la sécurité des institutions de l’État (DGSSIE). Ils sont décédés après que leur canoë a chaviré durant l’opération, ce qui a entraîné leur noyade », a indiqué le colonel Djibrine Nour, membre de l’unité impliquée dans l’opération. « Quant à nous, nous avons neutralisé 42 terroristes lors de cette action », a ajouté le colonel, sans donner davantage de détails.
En réponse à Boko Haram, l’armée tchadienne a mené la semaine dernière plusieurs attaques, tuant plus de 177 terroristes, selon les Forces armées tchadiennes.
« La guerre que nous menons contre Boko Haram est légitime. Que Boko Haram sache que nous ne céderons pas un centimètre de notre territoire », a déclaré le président Mahamat Idriss Déby Itno dans la région du lac Tchad.
Cette zone est un bastion pour des groupes terroristes tels que Boko Haram et son groupe dissident, l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Depuis plusieurs années, Boko Haram et l’ISWAP ont tué plus de 35 000 personnes et forcé près de 2,7 millions de personnes à fuir, principalement au Nigeria, mais aussi dans les pays voisins comme le Cameroun, le Tchad et le Niger, selon des données des Nations Unies et des autorités gouvernementales.