Soudan : L’Egypte accueille chaque jour des centaines de réfugiés soudanais

Chaque jour, des centaines de Soudanais arrivent en Egypte, a annoncé dimanche un responsable de l’ONU, portant à plus de 1,2 million le nombre total de réfugiés soudanais ayant trouvé refuge en Égypte, selon les chiffres officiels du gouvernement égyptien.

Depuis le début du conflit, il y a 19 mois, la guerre au Soudan a causé des dizaines de milliers de morts et forcé plus de 11 millions de personnes à fuir leurs foyers, dont 3,1 millions ont cherché refuge au-delà des frontières, selon l’ONU.

Au début du conflit, l’Egypte accueillait des milliers de soudanais chaque jour. Aujourd’hui, ce nombre a diminué, avec plusieurs centaines d’arrivées quotidiennes, selon Christine Beshay, responsable des relations extérieures du HCR en Egypte. 

D’après un rapport du HCR publié vendredi, les données récentes du gouvernement égyptien révèlent qu’un peu plus de 1,2 million de Soudanais ont demandé une protection internationale en Egypte depuis le début de la guerre.

Pour faire face à cet afflux, le Caire a instauré un visa d’entrée pour les Soudanais, ce qui a contraint de nombreux réfugiés à emprunter des voies irrégulières pour entrer en Egypte.

« La charge qui pèse sur l’Egypte est insoutenable et nécessite une aide internationale immédiate et substantielle pour garantir la protection et le bien-être des réfugiés », a déclaré Hanan Hamdan, représentante du HCR en Égypte.

Elle a également souligné que le financement du plan d’aide humanitaire pour le Soudan en 2024 n’a atteint que 1,52 milliard de dollars, soit à peine plus de la moitié des 2,7 milliards nécessaires.

Pour rappel, Les deux généraux soudanais, Abdel Fattah al-Burhan et Mohamed Hamdan Dagalo, également connu sous le nom de Hemedti, sont les figures centrales du conflit qui déchire le Soudan depuis avril 2023. Al-Burhan, chef de l’armée soudanaise, et Hemedti, leader des Forces de soutien rapide (FSR), un groupe paramilitaire puissant, étaient initialement alliés lors du renversement du président Omar el-Béchir en 2019, avant de se diviser sur le contrôle de l’avenir politique et militaire du pays.