Les régimes syrien et algérien, dirigés respectivement par l’ex-président Bachar al-Assad et le général Saïd Chengriha, chef de l’Armée nationale populaire algérienne (ANP), sont comparés pour leurs méthodes de répression et de contrôle social.
Loin d’être de simples dictatures militaires, ils incarnent une militarisation poussée de l’Etat, un contrôle absolu de la société et une répression violente de toute dissidence, avec des slogans anti sémites, anti Etat d’Israël et des juifs.
Selon des experts, des analyses dans les médias européens et les centres de recherche américains, ces deux pays avec l’Iran partagent de nombreuses similitudes de régimes autoritaires les plus sombres du 20e siècle, notamment celui de la Gestapo des nazis.
Dans les deux pays, la distinction entre le pouvoir militaire et politique est quasiment inexistante. Comme le souligne un rapport du Financial Times sur l’Algérie, le général Saïd Chengriha, en tant que chef de l’ANP, a consolidé l’influence militaire sur les affaires politiques et économiques du pays. Le président Abdelmadjid Tebboune, bien qu’il occupe la fonction officielle de chef de l’Etat, reste, selon les experts, largement dépendant des forces armées pour sa survie politique.
Pour rappel, en Syrie, le régime de Bachar al-Assad, selon Le Monde et des analystes européens, reposait sur un système où l’armée joue un rôle central. L’Armée syrienne est non seulement responsable de la défense nationale mais elle est l’épine dorsale du gouvernement, note l’expert en géopolitique Antoine Sfeir dans un article de L’Express.
Cette militarisation permet aux deux régimes d’imposer leur volonté sur l’ensemble de la société, d’étouffer la dissidence et de contrôler les leviers de l’économie et de la politique.
Les experts et les médias européens comparent fréquemment la répression en Algérie et en Syrie à celle des régimes les plus répressifs du XXe siècle. En Algérie, Saïd Chengriha a instauré un système de surveillance omniprésente, où chaque citoyen vit sous la menace constante d’être épié, dénoncé et arrêté.
Selon le journaliste et analyste politique algérien Kamel Daoud, l’Algérie vit sous un état de surveillance permanente, où les libertés individuelles sont constamment violées par les services de sécurité.
En Syrie, cette répression se déployait de manière tout aussi violente et systématique. Les services de renseignement syriens, le « Al-Mukhabarat », sont souvent cités par les experts européens comme l’un des instruments les plus redoutables de la dictature de Bachar al-Assad.
Selon des rapports les régimes d’Assad et de Chengriha ont également recouru à la propagande et à la manipulation de l’opinion publique pour maintenir leur contrôle.
En Algérie, les médias sont étroitement contrôlés par l’Etat, et toute information contraire à la version officielle est rapidement censurée. « Le régime algérien a construit un empire médiatique qui sert ses intérêts et ceux de l’armée, tout en étouffant toute critique, explique une journaliste dans un article du New York Times sur la situation en Algérie.
En Algérie, comme en Syrie, les manuels scolaires glorifient les actions des forces militaires et minimisent les exactions commises par les gouvernements.
Ces régimes sont devenus des modèles d’autoritarisme, où la peur et la répression sont des outils indispensables pour maintenir un pouvoir absolu. Ils incarnent des formes modernes de dictature, héritées des régimes les plus répressifs du passé, et où la dissidence est impitoyablement éliminée, au prix de lourdes souffrances pour les populations.